mercredi 8 août 2012

GHIBERTI MICHEL ANGE DONATELLO - ART DE LA RENAISSANCE ET L INFLUENCE DES JUIFS DE FLORENCE

ART  DE LA RENAISSANCE ET JUIFS DE FLORENCE


Par Shoshana Saskia Cohen Tanugi

A partir du premier siècle de notre ère, la présence d'une communauté Juive est attestée en Italie. Les chercheurs soutiennent que cette communauté n'appartient ni à la branche sépharade ni à celle des ashkénazes[1]. Malgré des périodes de répressions et des conditions instables, cette communauté est sous la protection de différents Papes qui tout en n'accordant aucune liberté aux Juifs en dehors de celles octroyées par la loi, interdirent toute atteinte contre leurs biens et leurs personnes. Différentes bulles le confirment. Comme celle d'Innocent III qui stipule : " Que nul chrétien ne les traînent contre leur gré au baptême, que nul chrétien ne prenne l'initiative de les blesser, de les tuer, de les dépouiller de leurs biens… Quand ils célèbrent leurs fêtes que nul ne les perturbe au moyen de bâtons ou de pierres. Si quelqu'un ayant pris connaissance de ce décret ose si opposer que cela soit au dépend de son honneur et de sa charge ou qu'il soit soumis à la peine d'excommunication. "[2]

Si la période de la renaissance florentine développe une culture humaniste, elle découvre par l'arrivée des érudits l'importance de la langue hébraïque pour comprendre les vertus spirituelles et morales maintenues à travers les âges par le Peuple d'Israël. L'érudition de praticiens influencés par Averroès et Maïmonide comme Salomon Aviçori, Mosé di Mosé, Leone di Abramo, Aleuccio di Salome, était réconnue, ces médecins juifs, comme d'autres figuraient sur les listes de la corporation. Un philosophe comme Eliya Del Medigo, (1458/93) auteur de traités de philosophie Juive aurait traduit pendant plusieurs années les textes anciens de l'hébreu au latin et selon les chercheurs il aurait même enseigné l'hébreu, l'araméen et les rudiments de la cabale à Pic de la Mirandole [3]. Quand Marsil Ficin (1433/99) dirigea à Florence son Académie Platonicienne, fondée par Cosme de Médicis en 1959 il y accueillit Eliya del Medigo. Des banquiers- rabbins participent également à la prospérité financière de la ville.[4]  Florence est une république. Néanmoins elle confie son gouvernement aux banquiers et mécènes - de Cosimo Médicis (1434/64) à Laurent le Magnifique (1469/1492).[5] Dès 1437 Cosimo de Médicis démontre qu'une ville qui possède une supériorité morale, intellectuelle et artistique acquiert également la proéminence politique et économique. Les Médicis ouvrent la ville aux membres de la communauté Juive issus des différentes villes d'Italie. Dans un des quartiers adjacents au Ponte Vecchio, le Borgo San Jacopo, la présence d'une communauté Juive serait attestée depuis le XIII e siècle. Dès 1439 certaines familles se sont établies Chiasso dei Giudei (actuelle via Ramaglianti) au sud de l'Arno dans le quartier de l'Oltrarno.  Dans la même rue près de ce qui deviendra le palais Pitti une ancienne synagogue aurait réunie les membres de la communauté dès cette période selon les documents publiés par Salvatori[6]. Les documents publiés par Salvatori, par Bonfil, par Ciardini mettent en évidence des Rabbins, des mathématiciens, des docteurs, des traducteurs de l'Hébreu et de l'Arabe qui participent à la vie intellectuelle de Florence : Un rabbin-banquier comme Guglielmo di Dattilo di Montalcino composait des poèmes, étudiait le Talmud et la Kabbale. Son fils Abramo était mathématicien. Un membre de la famille juive da Voltera, Lazzaro, composait et publiait des piyutim. Un autre rabbin du nom de Dattilo transmit aux florentins un commentaire personnel de la torah, L'arbre de vie, influencé par Aristote et Maïmonide.[7] Manuele di Bonaïuto da Camerino ou Servadio da Bertinoro étaient commentateurs de la Michna et du Talmud. Ainsi qu'un dénommé Cassuto. Certains banquiers employaient comme percepteur pour leurs enfants un philosophe Juif,  Johanan Alemanno, né en 1435 et auteur d'un commentaire sur le Cantique des Cantiques  (L'Amore di Salomone). Le fils de Johanan Alemanno, Isaac aurait enseigné l'hébreu à Giovanni Gian Fransco, neveu de Pic de la Mirandole.[8] Un autre banquier comme Manuel da Voltera entreprit un voyage à Jérusalem. En effet, Cosme de Médicis, entouré de traducteurs et grand collectionneur de livres rares envoie à Jérusalem des florentins pour retrouver d'anciens manuscrits. Certains ont été conservés dans les trois bibliothèques qu'il a édifiées. Sa bibliothèque personnelle, celle de San Marco et celle de Bodia à Fiesole.[9] Selon les Médicis l'érudition devait permettre de rehausser la qualité de vie des citoyens. Les érudits juifs fréquentaient les bains de Vignone comme Lorenzo de Médicis. Des groupes d'étude du chant, de la grammaire musicale et de la danse réunissaient les Juifs et les chrétiens. L'idéal florentin mit paradoxalement dans certaines œuvres les valeurs platoniciennes et humanistes côte à côte avec la transmission de la Torah, de l'hébreu et de l'Ancien Testament. Les liens entre les deux communautés sont également économiques. De Cosme de Medicis jusqu'à la période de Laurent le Magnifique des banques et des comptoirs ont été ouverts dans différentes villes d'Europe et du Levant. Même si dans la période de déclin sur les 33 banques internationales attestées en 1463, il n'en resta plus que 6 en 1492.[10] Ce n'est qu'en 1571 que fut construit le ghetto de Florence. Il fut construit sur le modèle du ghetto de Venise établit en 1516 et sur celui de Rome datant de 1555.[11] En1583 les rapports entretenus entre les deux communautés sont plus complexes. La séparation est marquée. M. V. Médicis publie son : "omelia fatte alli Ebrei di Firenze."[12]

L'art florentin témoigne d'une influence certaine de la communauté des érudits et Juifs de la ville jusqu'en 1494. Malgré l'interdiction biblique de toute représentation iconographique, l'intégrité du peuple Juif n'est pas écartée de l'esthétique florentine. Elle est intégrée au langage spécifique de la renaissance : La représentation des héros d'Israël sert à exprimer la révolte contre une forme oppression (Donatello), la force de la Loi Juive (Ghiberti) sert à exprimer l'éthique morale, la pérennité du peuple d'Israël peut se retrouver dans certains éléments des œuvres de Botticelli ou de Michel Ange.  Loin d'étouffer l'histoire Juive, un certain nombre de florentins l'exalte :

C'est par concourt organisé pour un projet de portes en bronze, examiné par plus d'une vingtaine d'experts, que Ghiberti triompha. La porte du Paradis en bronze composée par Lorenzo Ghiberti de 1425 à 1452 offre 10 panneaux comme 10 commandements partagés entre les deux portes qui s'ouvrent comme les tables de la loi et illustrent exclusivement des chapitres de la Torah. Des érudits et des humanistes ont été consultés pour le sujet, la controverse fut forte. Néanmoins ce sont les chapitres de la Torah qui ont été sélectionnés. Le projet de Ghiberti laisse la place à la représentation de minces bas-reliefs représentant au moyen d'arabesques les différentes étapes de l'histoire Juive jusqu'à l'époque du premier Temple. : La création d'Adam et Eve, le combat de Cain et Abel, l'Arche de Noé et le sacrifice de Noé, Abraham recevant les trois anges et Abraham et Isaac sur le mont Moriah, Esav et Jacob, l'histoire de Joseph, Moïse, les guerres de Joshua, les combats de David, et enfin le roi Salomon recevant à Jérusalem, la reine de Saba. Chaque vol

Elève de l'atelier de Ghiberti de 1404 à 1407, Donatello fait découvrir aux florentins la grandeur d'un fils de Cohen : Son prophète Jérémie (1423/26) tenant un rouleau dans la main gauche présente un visage concentré et inquiet pour le peuple d'Israël, les yeux fixés sur la vérité de la Thora. Donatello sculpte également la force calme du prophète Isaïe (Dôme). Il exprime la puissance du prophète Habacuc élevé à un degré supérieur de la connaissance de Dieu dans un marbre conservé au musée de l'Oeuvre. Cosme de Médicis lui commande la représentation de la victoire du roi David contre Goliath.  Un autre de ses chefs- d'œuvre de bronze immortalise la victoire d'une fille d'Israël sur les ennemis des Hébreux. Judith contre Holopherne.  Cette œuvre deviendra le symbole de la cité et fut placée place de la Seigneurie à la chute des Médicis. Signés de ce maître de la sculpture florentine subsistent plusieurs œuvres symbolisant des prophètes ou des rois : Jérémie, Isaie, Habacuc, Judith et David. Le Roi d'Israël est sculpté également par Duccio. André del Verrocchio le représente en jeune homme intrépide dont l'humilité après la victoire est signe de royauté. Goliath est terrassé à ses pieds. David, célèbre marbre de Michel-Ange daté de 1501, fut considéré par la ville comme un chef-d'œuvre équivalent à la Judith de Donatello.[13] "la statue à laquelle Michel-Ange travaillait depuis trois ans fut exposée à l'entrée principal du Palazzo Vecchio. "Ce David n'est pas montré contrairement à la tradition comme le vainqueur du géant Goliath dont la tête git à ses pieds, mais comme le champion d'une juste cause qui affronte sans crainte un adversaire plus fort que lui."[14] Florence s'est donc identifiée par deux fois à deux héros de l'histoire Juive.  Un jeune homme non encore entraîné au combat, une jeune femme seule victorieuse des ennemis du Peuple: Héros considérés comme défendant "la juste cause". Michel Ange conçoit également une autre des grandes figures d'Israël : Moïse. Il le commence en 1515. Il sera placé entre Rachel et Léa sculptées entre 1542 et 1544. Moïse est représenté par Michel Ange au moment du verset : " …les deux tables du Témoignage étaient dans sa main et Moïse ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, Dieu lui ayant parlé" (Ki-Tissa, xxxiv : 29) Michel Ange présente Moïse à l'instant où, sa main droite est posée sur les tables de la loi, et recevant au-dessus du front, les rayons de la gloire. Le Zohar les attribue à la nuée divine enveloppant Moïse durant son séjour au sommet du Sinaï.  Maimonide explique : "la face rayonnante est le symbole de la lumière qui entoure constamment et sans discontinuer Moïse" (Introd. au Guide). Michel Ange place les spectateurs de son Moïse aux côtés d'Aaron et des enfants d'Israël "regardant Moïse, et voici que la peau de son visage rayonne et ils ont peur de s'approcher."(Ki-Tissa XXXIX : 30)  La force expressive du Moïse de Michel Ange provient de la puissante concentration du visage, de l'intelligence du regard, de la maîtrise de l'intégrité, de la vigueur du flot lourd de la barbe retenue par sa main gauche, du jaillissement en deux faisceaux de lumière divine au-dessus de son front, rendus dans la blancheur lumineuse du marbre. Michel-Ange continue à prouver son admiration pour les prophètes du Peuple Juif.  Il travaille entre 1508 et 1509 aux cartons de la voute de la Chapelle Sixtine qu'il achève en Octobre 1512. De l'ancien fond bleu nuit parsemé d'étoiles il fait Isaïe, Daniel, Joël, Ezéchiel, Jérémie Jonas et Zacharie.  Son David et Goliath font face aux deux adversaires : Judith et Holopherne.  David comme Judith magnifient le combat d'Israël, la "juste cause " selon Michel-Ange. La victoire d'un seul des enfants d'Israël contre le représentant de toute une armée. Jacob et Joseph sont disposés en parallèle au groupe
d'Eléazar et Mathan. Les personnages qu'il illustre et entrecroise de par et d'autre de la nef centrale sont Zadek, Josias, Jonathan, Ezékias, Manassé, Josaphat, Joram, Jesse, David, Salomon, Nahshon (naason) et le serpent d'airain qui font face à l'ennemi d'Esther: Aman supplicié et Assuérus demandant la lecture des annales. Le serpent d'airain évoque la révolte du Peuple dans le désert. Aman supplicié rappelle que lorsqu'Israël perd la foi, il perd la force et là seulement les Amalécites peuvent l'attaquer. Mais Michel-Ange choisit de montrer Israël victorieux et l'ennemi vaincu. Là encore la victoire ne nécessita pas une armée, mais la prière et la parole d'une femme. Esther que Michel-Ange conserve cachée dans un angle des fresques. Aminadav, Boaz, Oved, Salomon, Achaz Zorobabel et Eliakim sont également tous issus de l'histoire d'Israël et du Peuple Juif, et tous dominent magistralement les côtés de la voute de l'édifice. Entre ces personnages en hauteur sur les latéraux et dominant l'assemblée, les scènes représentées au centre de la nef sont toutes sans exceptions tirées de la Torah et plus particulièrement de la Genèse : De la séparation de la lumière et des ténèbres, à la création de la lune et du soleil, de la séparation des eaux dans haut à celles d'en-bas, de la création d'Adam, celle d'Eve, à l'expulsion du Paradis, au déluge, au sacrifice de Noé, et à l'ivresse de Noé. La plus grande part des fresques monumentales de Michel-Ange présentent des détails qui s'inspirent des récits et des commentaires rabbiniques. Son programme laisse une place magistrale au Peuple Juif, à sa représentation. Il magnifie les prophètes juifs, leur offre une puissance morale et psychique remarquable. Il ne décrit ni un peuple soumis, ni un peuple en exil. Il décrit la force, la foi, l'éthique et la morale. Son talent de sculpteur magnifie les êtres, il a offert en pleine Renaissance, une gloire à l'image d'Israël.

Son élève Matéo Peretz d'Aleccio (1547/1616) participe également au programme du mur de l'Edifice. Il réalise une fresque incomparable de bravoure dont le sujet est la dispute de l'héritage représenté par le corps de Moïse. Puis Peretz quittera l'Italie après un bref séjour à Naples et travaillera en Espagne. L'un des murs de l'édifice est dédié exclusivement à l'histoire de Moïse. Ce mur fait partie d'une commande : Un document daté d'octobre 1481 engage Botticelli, Pérugino, et Ghirlandaio, stipulant que les artistes et leurs ateliers ont le devoir d'achever leurs travaux avant 1482.[15] Dix ans avant l'expulsion d'Espagne. Ce sont différents chapitres du livre de l'Exode que signent les différents ateliers (Le retour de Moïse en Egypte après son premier départ du Sinaï.) ouvre le cycle des parois par une Brit Mila : la circoncision du fils de Moïse par Zippora dans le désert. Sandro Botticelli signe trois fresques : la première à comme sujet la Parasha Korah. La seconde fresque se lit de droite à gauche comme l'écriture hébraïque et raconte différentes étapes dans la vie de Moïse, ses épreuves. La troisième fresque présente un Cohen Gadol en habit, portant Urim et Tumim devant l'autel des offrandes où arrivent plusieurs personnages bibliques dont une jeune femme au panier placé sur sa tête et chargé de poules comme pour Yom Kippour. Cosimo Roselli signe deux fresques, l'une est la traversée de la mer rouge et l'autre la remise des tables de la loi. La dernière fresque représente la transmission de la loi Juive de Moise à Joshua Ben Nun.

Le sujet de l'influence sur le monde des arts et de la pensée, de la communauté Juive Italienne à l'époque de la Renaissance est un sujet extrêmement important. Différentes publications ont commencées à éclaircir le champ d'investigation. Il est évident qu'un nombre infini de détails dans la narration des extraits de la Torah présentés par différents artistes, sculpteurs ou peintres prouve un intérêt à l'époque de la renaissance italienne pour la représentation du Peuple Juif dans sa force. Cette perspective est extrêmement éloignée de celle suggérée par le premier moyen âge et le monde Gothique. Certains artistes Florentins, mais aussi les différents ateliers qui ont participé au programme pictural de la chapelle Sixtine prouvent une connaissance de l'histoire Juive et une sensibilité pour le peuple, indéniables.

NOTES FIN D ARTICLE SCT

[1] Guetta A. Dictionnaire Encyclopédique du Judaïsme, éd. du Cerf 1993 p.1348
2 Dahan G. Dictionnaire Encyclopédique du Judaïsme, éd. du Cerf 1993 p. 1286   
3 Salvatori R.G. The Jew of Florence from the origine of the community up to the present  ed. La Giuntina 2001 p.  28
4 Andres The Art of Florence éd. Artabras  1988 Tome II, p. 714
5  Châtelet A. Histoire de l' Art éd. Larousse 1995 p. 470
6 Salvatori R.G. p. 36
7 Salvatori R.G. The Jew of Florence from the origine of the community up to the present éd. La Giuntina 2001, p. 28
8 Bonfil R. Gli Ebrei in Italia nell'epoca del Rinascimento Firenze Sansoni 1991
9  Andres The Art of Florence  éd. Artabras Tome I p. 496
10 Ibid. Tome II p. 715
11 Salvatori R.G. p. 36
12Omelie fatte alli Ebrei di Firenze nella chiesa di Santa Croce del Magnifico e eccelente M.Vital Medici Firenze 1585 ed. nella Samperia de Giunti La lecture dans la seconde partie mêlée à des textes hébreux : " Io sono nato ebreo e osservo quanto posso la legge mosaica se questa osservazione ti é ingrazia come di già tanto te ne compiacessi fammi signior restar fermo et constante in essa…"[1] (p.16)
13Châtelet  A.  Histoire de l'Art, éd. Larousse  p. 515
14Pemerle Didier   Histoire Mondiale de l'Art Bordas 1984 p. 362
15Arnold Nesselrath Le quatrocento Vatican Chapelle Sixtine éd. FMR 2001






[1] Guetta A. Dictionnaire Encyclopédique du Judaïsme, éd. du Cerf 1993 p.1348
[2] Dahan G. Dictionnaire Encyclopédique du Judaïsme, éd. du Cerf 1993 p. 1286   
[3] Salvatori R.G. The Jew of Florence from the origine of the community up to the present  ed. La Giuntina 2001 p.  28
[4] Andres The Art of Florence éd. Artabras  1988 Tome II, p. 714
[5]  Châtelet A. Histoire de l' Art éd. Larousse 1995 p. 470
[6] Salvatori R.G.  p. 36
[7] Salvatori R.G. The Jew of Florence from the origine of the community up to the present éd. La Giuntina 2001, p. 28
[8] Salvatori R.G. cultura ebraica et Rinascimento fiorentino p.28/37 voir également Bonfil R. Gli Ebrei in Italia nell'epoca del Rinascimento Firenze Sansoni 1991
[9]  Andres The Art of Florence  éd. Artabras Tome I p. 496
[10] Ibid. Tome II p. 715
[11] Salvatori R.G. p. 36
[12] Omelie fatte alli Ebrei di Firenze nella chiesa di Santa Croce del Magnifico e eccelente M.Vital Medici Firenze 1585 ed. nella Samperia de Giunti La lecture dans la seconde partie mêlée à des textes hébreux : " Io sono nato ebreo e osservo quanto posso la legge mosaica se questa osservazione ti é ingrazia come di già tanto te ne compiacessi fammi signior restar fermo et constante in essa…"[12] (p.16)

[13] Châtelet  A.  Histoire de l'Art, éd. Larousse  p. 515
[14] Pemerle Didier   Histoire Mondiale de l'Art Bordas 1984 p. 362
[15] Arnold Nesselrath Le quatrocento Vatican Chapelle Sixtine éd. FMR 2001

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