mardi 16 août 2011



                                                      JERUSALEM PRINTEMPS 2011
                                                   La ville fut sereine, parfumée et calme
                                                   La faim et la fatigue effacées par les amandiers en fleurs
URI NOY MEIR  ORGANISE UN STAGE DE THEATRE A TEL AVIV 
 "Etre citoyen, ce n'est pas vivre en société, c'est transformer la société dans laquelle nous vivons"(Augusto Boal),,

Formé à l'Université Hébraique de Jérusalem, Uri Noy Meir, fut l'un des interprètes hors pair de la Tempête de Shakespeare. Son interprétation de Prospéro fit de lui, l'un des acteurs phare de la saison théâtrale à Jérusalem en 2008.  Capable de proposer avec force sur scène, une modernisation de la tradition classique,  il prit le texte de Shakespeare, comme une partition musicale et développa le personnage avec grâce, limpidité et intelligence. En 2009, il participa à la présentation des lectures de poèmes japonais lors du festival du printemps du Jardin Botanique de Jérusalem. Cette même année, il interpréta Herzl, dans le Dreyfus de Joshua Sobol au théâtre du Khanyon de l'Université. Une fois encore, son interprétation du père du sionisme fut remarquable. Sa pratique théâtrale se basant sur une recherche intellectuelle, sur une transmission des savoirs et sur l'utilisation de la parole et de la scène comme moyen de résilience fait de lui, un des espoirs du cercle intellectuel des créateurs israéliens contemporains. Aujourd'hui, Noy Meir organise un stage de deux jours sur la transmission de l'enseignement théâtral d'Augusto Boal, metteur en scène brésilien, exilé à paris dans les années 70, politiquement actif au Brésil à partir de 86, dans le parti des travailleurs du président Lula, directeur de compagnie et promoteur d'une forme théâtrale où la thérapie, l'éducation et la création ouvrent un champ de possibilités de réparations, au spectateur comme à l'interprète. Augusto Boal sut mener un théâtre proche du théâtre de rue, vif, intelligent, où le "spectateur" devient le maître et le sujet de l'action. Il organisa un festival de théâtre important à Paris en 1981 et y transmis sa méthode de réparation des systèmes brisés, mise au point dans les quartiers des Favelas de Sao Paulo: L'improvisation d'une esquisse de 20 minutes, sert de base pour développer un thème illustrant une situation problématique communautaire, puis travaillée, réfléchie, argumentée, historicisée,  elle devient un "objet théâtral" transmissible dans la réalité sociale du sujet. Suite à cette 'représentation" le public intervient et infléchit le cours des événements. C'est cette participation active du public – sa narration de l'évènement, ses étapes de réaction - qui permettent le dénouement de conflits sociaux graves et l'utilisation intelligente de la parole. Cette utilisation thérapeutique du théâtre a permis de débloquer certaines actions à risque, par l'aide apporté aux  professionnels de la justice, de l'armée, des services sociaux. Elle est toujours utilisée dans les situations post-conflictuelles.

L'Atelier aura lieu le troisième week-end du mois d'août sous forme de stage intensif (9h30/17h30) de trois jours suivi d'activités complémentaires, conférences et discussions.
18 /20 Aout 2011
TEL AVIV THEATRE SEMINAR HAKIBUTZIM
  Inscription: Liat 054 581 3007  CONTACT  Liat: liatbol@gmail.com
                                          LA TEMPETE DE SHAKESPEARE
                                          PROSPERO URI NOY MEIR
LE GOLAN PERIODE RABBINIQUE
De nombreuses ruines de villages attestent d'une occupation du Golan à la période Byzantine, mais aussi Rabbinique, Romaine, et Hellénistique. Les différentes communautés ont laissées des témoignages archéologiques de première importance, le plus souvent près des torrents et des sources vives. La présence démultipliée de presses à huile en basalte, témoigne d'une activité agricole importante pour la région.  
Un complément de recherches sur le Golan met à jour un certain nombre d'éléments venant confirmer les textes bibliques et historiques traitant de l'histoire juive de l'ancienne Gaulanitis et du Bashan: Par le Deutéronome (3:4) nous savons que dans cette région il y avait au moins 60 villes fortifiées antérieures à la présence juive. La plus ancienne occupation juive remonte à Jair, descendant de Manassé (Deut. 3:14 / 29: 8).

Les premières fouilles de la région datent de1884, et ont révélées les ruines d'une quarantaine d'anciens sites, répertoriés par Schumacher, puis fouillées systématiquement à partir de 67 par Gutmann, Ma'oz, Ben David… Ces sites, habités par les Syriens qui ont construits leurs  villages avec des éléments architecturaux de périodes antérieures, ont mis à jour pour certains, des éléments datant de la période Byzantine, mais aussi Rabbinique, Romaine et Hellénistique. Beaucoup de sites ont des presses à huile datant de la période romaine, des colonnes, des chapiteaux en basalte et des linteaux ornés de gravures d'aigles, de rinceaux, de fleurs. La vaisselle en céramique est toujours simple. Les lampes à huile sont rudimentaires, en terre cuite ou en basalte. Des pièces de monnaies frappées à différentes époques, quand elles ont été retrouvées sur les sites, permettent de suggérer la date d'installation de la communauté: Ces sites ont été investis à différentes périodes par des populations juives, grecques, arabes et par les premières communautés chrétiennes.
Les premiers éléments  architecturaux retrouvés qui permettent d'attester avec certitude d'une présence juive sont les linteaux ornés de motifs décoratifs spécifiques (chandeliers à 7 ou 9 branches, vignes, rinceaux, rosettes) ou les noms gravés en hébreu, en araméen, et traduits en grec sur les pierres tombales en basalte.


Mais c'est  surtout par la construction d'une synagogue et d'un mikve que se signale la présence d'une communauté juive. Le terme français de synagogue vient du grec sunagogê (lieu d'assemblée) et traduit le terme hébreu "Bet Knesset." L'institution des premières synagogues est incontestablement liée à l'exil de Babylonie: Ezéchiel  fait part des assemblées tenues en sa présence (11, 6)  La plus ancienne synagogue connue à ce jour, est celle de Jéricho, construite le premier siècle avant notre ère. Les synagogues de la période romaine sont construites sur un même plan: une salle rectangulaire entourée de bancs de pierre, des colonnes, une niche sur le mur, une entrée centrale - Située à proximité d'un mikvé, des salles adjacentes sont rajoutées (synagogue de Gamla) –  Certaines ruines du Golan montrent des plans analogues.

Pour retrouver les traces des  anciennes villes juives du Golan, les sources bibliques (Mishna, Tosefta, Talmud) et historiques (Flavius Joseph) sont de première utilité.  La présence juive devient conséquente en 37 avant notre ère. Hérode le Grand donne un nouvel essor aux communautés juives dans la région, en y implantant les communautés de Babylone ( Fl. Joseph  Antiquité XVII, 23 – 29.) Afin d'avoir une place d'arme à portée de ses ennemis et rendre son terrain inviolable,  il invita un juif Babylonien nommé Zamaris avec ses 500 cavaliers et une centaine de membres de sa famille à s'implanter  dans le Golan en les exonérant de tout impôt: Les juifs de Babylone occupèrent le territoire et fondèrent une bourgade nommée  Bathywa. Des inscriptions retrouvées à Bâb El Hawa, Quneitra, Surman, datées d'Hérode et de sa dynastie le confirme. La région ainsi sécurisée et libre d'impôt devient rapidement peuplée grâce à une économie agricole basée surtout sur l'oléiculture et sur les échanges commerciaux entre la Galilée et la Babylonie. Mais sous Rome et Agrippa II la population fut soumise à de lourds impôts malgré les liens crées entre le Roi Agrippa et le petit fils de Zamaris, qui fut son ami, son allié et  l'instructeur de son armée.  La révolte commença en 66. Flavius Joseph rapporte avoir fortifié deux villes du Golan, pour assurer leur défense au moment où il commandait la rébellion en Galilée.  Ces villes ont été retrouvées: Sogana, et Gamla (fouilles Gutman).   Il rapporte aussi que Sogana et Seleucia n'ont pas participé à la rébellion. Seleucia a été retrouvée.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                
    

SOGAN nord Golan (carte: 215/ 290)
Selon  Flavius Joseph, Sogana était parfaitement défendue par sa position stratégique naturelle. Malgré cette position et ses fortifications, les hommes de la ville ont signé un accord de non agression  avec le Roi Agrippa. En octobre 1983 Zvi Ilan découvre une ruine à Sujen Siyar Es Sujen qu'il identifie à l'ancienne Sogana de Joseph.
Il écrit:

"Les ruines sont sur une colline surplombant la vallée de la  hulata, entourées de terrains agricoles. Ces ruines ont été habitées récemment.  A l'ouest on distingue une fortification  de la période romaine ou byzantine."

Les prochaines fouilles devraient donner des réponses sur la communauté juive y vivant à l'époque de Flavius Joseph.

SELEUCIA (carte 222/267)
Fondée au second siècle avant notre ère d'après le nom du roi Séleucide qui contrôlait alors la région, la ville a été capturée en 80 avant notre ère par Alexandre Jannaeus et une communauté juive s'y est installée suite à la conquête.
Lors de la révolte de 66 à 74, selon Joseph, malgré ses défenses naturelles et les fortifications qu'il a construite pour la ville, les juifs de la cité ont  refusé de prendre part à la rébellion contre le roi Agrippa et Rome. Localisée près du lac Semechonitis (hulatah)  elle a été localisée par Schumacher en 1880 sur les ruines d'un ancien village syrien nommé Selukiyeh:

"Un site domine une colline, près d'un wadi et d'une rivière portant le nom de Selukiyeh. Il présente un certain nombre de ruines de murs  et de maisons en pierre. Sur le plus haut point du village, on distingue les fondations d'un large bâtiment public, d'un plan carré."

Après la guerre des 6 jours le site a été fouillé par Gutman qui découvre des sources chaudes au pied du site.  Un mur de fortification percé de plusieurs entrées est daté de la période romaine. Gutman publie les éléments découverts sur le site et démontre qu'il fut déjà habité à l'âge du Bronze et dans la période paléolithique.


BAB EL HAWA ou Bathywa? (carte 222/ 283) 
Est un petit village syrien abandonné. Il a été construit sur d'anciennes ruines qui ont servies selon les habitants de Mensoura, aux murs de leurs maisons en 1880. Une inscription en grec nomme un Severa (Bar Adon, 1933)
Les fouilles dirigées par Gutman ont révélées des poteries de périodes romaines et byzantines.
 La mission Hartal y a découvert des lampes de céramiques décorées de fleurs et de dessins géométriques d'animaux. Un bracelet de verre avec une gravure du chandelier à 5 branches et une inscription tombale en grec  "Aneania, mort à un an" atteste d'une présence juive.

KFAR NAFASH  (219 /  274)
Est un ancien village turco-syrien bâti sur d'anciennes ruines. Les rues du village ne sont pas rectilignes. Chaque maison est construite autour d'une cours centrale, entourée de différentes pièces. Un monument public avec colonnes a été mis à jour sans aucun autre élément pouvant l'identifier  avec certitude comme une ancienne synagogue. En 1950 l'armée syrienne y a établi un camp et les familles des militaires se sont installées dans le village en utilisant pour la reconstruction des éléments archéologiques retrouvés dans les ruines: (colonnes, arcs, chapiteaux, aigle gravé dans le basalte)  Selon Urman, le nom du village fait partie de la littérature talmudique où il y est décrit comme un petit village non fortifié près d'une route principale.  Son nom ferait partie des 6 villages récences dans Tosefta.  L'activité économique du village à l'époque rabbinique est prouvée par les nombreuses presses à huile de cette période, retrouvées dans les fouilles. A l'est du camp militaire syrien, les restes d'un ancien cimetière juif de la période rabbinique ont été mis à jour, dont 4 pierres tombales comportant des inscriptions  de noms hébreux écrits en grec.


EL ASALIYYE (213 / 263)
Situé à près de trois kilomètres de Katzrin, sur un village syrien abandonné, le site d'El Asaliyye révèle une ancienne implantation juive de la période rabbinique.
Une rivière déverse ses eaux dans une piscine naturelle nommée au XIXe siècle selon Schumacher: " Ain Esh Sheikh Moisa." Aucun élément n'a attesté une présence juive jusqu'en 1976 où Eshel, instructeur dans le Golan, y découvre les restes d'un  large bâtiment public qui s'est révélé être la synagogue.  Trois archéologues, Ben David, Bar Lev et Ben Ari mettent à jour les décorations architecturales de la synagogue datées de la période rabbinique et réutilisées dans d'autres bâtiments du site. Notamment un linteau gravé d'un chandelier à 7 branches, correspondant à  la porte d'entrée de la synagogue et les chapiteaux doriques de la salle de prière. Sous un ancien bâtiment, une presse à huile en basalte a été mise à jour.


DABURA  (212/272)
Est un petit village syrien abandonné construit sur les ruine d'un ancien habitat juif sur le wadi Dabura, près du Nahal Gilbon, à 5km au Nord -Est du pont Yaakov Bridge.
Schumacher est le premier à visiter le site, en 1885. Il y découvre la vieille ville juive.
Le rapport Gutman confirme la présence d'un ancien village juif et met à jour des linteaux  de basaltes sculptés de feuilles d'acanthes qui ont certainement appartenus à la synagogue avec des inscriptions en araméens et en grec:
Eléazar fils de …
Rusticus constructeur
Comme sur le sol de la synagogue de Bet Alfa, Le nom du donateur en inscrit en araméen et le nom du constructeur en grec.                                                                        
Le rapport Gutman fait part de plusieurs pierres tombales en basalte  aux noms inscrits en araméens.






Plus de 65 sites ont été mis à jours dans le Golan. Les sites les plus connus sont ouverts aux visites: Gamla, Beithsaida, Katzrin, Susita, Hammat Gader… Ils ont révélées des éléments importants de l'histoire juive de la période romaine et rabbinique. Plus de 40 sites peu connus ont révélés des éléments appartenant aux anciennes communautés juives, grecques, byzantines, chrétiennes et arabes. Le point commun de ces différentes communautés est caractérisé par la présence de presse à huile en basalte, par la construction de maisons de plan carré, simple avec la réutilisation des éléments architecturaux des communautés antérieures. Ces sites ont été pour certains, en relation avec les sites romains de Baniyas et Susita.  Les sages de la période de Yavné qui ont visité les communautés du Golan et ceux qui ont résidés ont laissé  peu de témoignages écrits de leur installation dans le Golan, au milieu des sites grecs et païens. La présence de linteaux en basalte ornés de ménorah, le grand nombre de pierres tombales portant des inscriptions juives de la période rabbinique témoignent d'une culture ascétique, sobre, refusant toute charge décorative, et basée sur l'utilisation de la pierre locale. Contrairement à Susita où le marbre était utilisé et les matières transportées depuis l'Egypte. Il est certain, que de nombreux éléments ont encore à être recherchés sur cette région du Golan et du Bashan. 



 SCT
Sources:
Ancients Synagogues Historical Analysis and Archaeological Discovery
Dan Urman et Paul Flesher
Library of Congress  1994²

The Origins of the Synagogue, Anders Runesson,  Wiksell 2001

The Jaulan,  Schumacher,  Cambridge University Press 2010

si ce n'est le Temps...


L'université de Jérusalem est un des plus beaux lieux de la création, sa végétation est exceptionnelle de beauté, les cours qu'elle dispense sont formidables, et les bibliothèques sont riches et spacieuses. C'est un lieu d'étude, de pensée et de liberté.

route de Gamla

Flavius Josèphe cite 21 fois
le Golan dans la
Juifs contre les Romains.
Guerre des
Descendant de Cohen à
Jérusalem, chef de guerre contre
Rome en Galilée, il est fait prisonnier
par l'armée romaine. Devenu
leur allié, il écrivit un document
historique -
contre les Romains
les chercheurs sur cette période
de la fin du second Temple.
Quand Flavius Josèphe parle
du Golan, il mentionne à la fois
une région géographique basée
sur une différence topographique,
ainsi qu'une région administrative
sous la domination du roi Agrippa,
et enfin une ville.
L'actuel Golan, situé dans la
région nord à l'Est du lac de
Tibériade, était divisée administrativement
en plusieurs secteurs.
La Guerre des Juifs- qui éclaire
Le district de Gamla
refusa l'autorité d'Agrippa malgré
un siège de 7 mois, et maintint
une révolte, contrairement aux
cités de Sogané (Golan supérieur)
et Séleucie (Golan, sur le lac) qui
se soumirent à l'autorité du roi
Agrippa.
, qui
Le district d'Hippos
Sussita comme capitale, qui fut
capturée par Alexandre Janneus
au premier siècle avant notre
ère, et fut convertie de force au
judaïsme. Puis Gamla devint sous
Pompée, une des villes indépendantes
du décapole, et qui resta
romanisée et rivale de Tibériade
à la période du second temple.
, ayant
Le district de Julias-
Bethsaida
de Tibériade, sur le fleuve du
Jourdain.
, située au nord du lac
Le district du Golan
l'extrême nord de la région, avec
comme ville romanisée, Caesarea
Philippi, sur l'actuelle frontière
du Liban.
Seule Gamla, posa un réel
problème stratégique dans la
région du Golan, car, située aux
croisements des routes qui conduisaient
à l'empire Parthe, elle
permettait aux Juifs de Babylone
de venir renforcer la révolte.
Selon Flavius Joseph, trois
légions romaines furent chargées
du siège de Gamla en septembre
et octobre 67:
, à
"La XVème légion, attaqua la
partie haute de Gamla, où une
tour était bâtie. La Ve légion
entreprit l'attaque du centre de la
ville, la Xe légion, travaillait à
remplir les fossés et les
(Guerre des Juifs, livre 4, chap. 2)
ravines."
Qui sont ces trois légions?
Modèle de fibule
- La Legio XV Apollinaris
recrutée en 40 avant notre ère
par Octavien. En Judée, elle
captura la ville juive de Jotapat et
captura le général juif, Flavius
Josèfe. Ses symboles étaient les
attributs d'Apollon : le palmier,
l'arc, le cygne, le coq, le loup et le
serpent.
-
, futLa Legio V Macedonia
combattit l'empire Parthes en
62; En 66 l'empereur Néron la
confia à Vespasien, et en 67 elle
entoura la ville de Galilée,
Sephoris, sans mener de bataille.
Son emblème était l'aigle et le
taureau.
-
légion la plus problématique pour
les Juifs du second Temple. Elle
fut stationnée à Saint Jean
d'Acre, en 66 puis, relocalisée en
67 à Caesaria Maritima, et après
la conquête de Gamla, elle prit
ses quartiers à Scytopolis (actuelle
Bet Shéan) Lors de la bataille
de Jérusalem, en 70, elle était
stationnée sur le mont des Oliviers.
Elle choisit comme emblème,
en plus du taureau, le cochon
sauvage, le rendant visible dans
toutes ses batailles afin d'humilier
la population juive.
Ces légions romaines ont
laissé des éléments sur les
champs de bataille. Les boulets
de pierre, la vaisselle, des pièces
de monnaie, des éléments d'armements,
(clous, rivets, pointes
de flèches, épées, fourreaux,
boucles de ceinture) des éléments
de décoration et de
costumes dont les "fibules"
romaines - ces agrafes qui
retenaient les pièces d’étoffes
des soldats – ont été retrouvés à
Gamla.
Des analyses chimiques ont
été faites sur les fibules romaines
retrouvées à Gamla, fabriquées
au moule, dans différents alliages
de cuivre avec 10% de Zinc, si, en
bronze, avec 5 % d'étain. Elles
contiennent quelques traces de
manganèse, d'arsenic et de cobalt.
Elles sont de trois types: en
forme d'arc simple, en forme de
W, de forme recourbée. Elles ne
possèdent ni ressort, ni épingle. Il
est probable que ces formes
standardisées d'agrafes de vêtements
aient été choisies par la
tradition militaire, pour leur uniformité,
leur solidité et leur
simplicité.
Ce type d'agrafe (fibule) n'était
pas utilisé par la population juive.
Elles n'ont été retrouvées dans
aucune des tombes juives, dans
aucun des habitats. De plus les
alliages de métaux utilisés pour
leur fabrication ne correspondent
pas aux alliages utilisés par la
population. Elles ne semblent
donc pas avoir été fabriquées par
des ateliers locaux. Les différents
alliages utilisés proviennent d'une
région d'Allemagne, Neuss, et de
la rivière de la Meuse. Or nous
savons que les Romains exploitaient
des mines sur la Meuse.
Les matériaux étaient donc importés
de l'Est, d'Europe, et ils
n'étaient pas travaillés par des
ouvriers locaux.
La Légio X Fretensis fut la
Route d'accès de Titus à Gamla
Ces éléments indiquent une
profonde séparation entre la
machine de guerre romaine et la
population locale. Une des sources
les plus importantes pour
connaître l'armée romaine est
l'auteur romain, Flavius Vegetius
Renatus. Il donne une liste d’oùvriers
militaires qui se déplaçaient
avec le camp et qui
produisaient sur place les
armures, les casques, les armes
La conquête militaire romaine ne
fut pas accompagnée par une
installation de populations
romaines, mais fut organisée
administrativement et militairement
sous l'autorité du Sénat.
L'armée romaine en Judée, était
donc une institution totalement
coupée des populations civiles.
Sources:
- Université Hébraïque,
Département d'Archéologie
- Université de Nottingham,
Département d'Archéologie,
Ponting M.J.
- Université de Bar Ilan,
Département des Antiquités, Jacob
Carmel.
Flavius Joseph La guerre des Juifs
contre les Romains, Ed. Lidis,1979

SCT
Les traces des légions romaines
dans le Golan